Epandage des pesticides - Comprendre et agir

31 janvier 2017, par PF

De Jacques C.
Je vous transmet le mail d’Eric Ferraille concernant l’enquête publique sur les pesticides en vous encourageant à y répondre rapidement.

Chers amis,

Il nous reste moins d’une semaine pour agir !
Le gouvernement reste pour l’heure sourd à nos appels pour que des distances d’épandage des pesticides, tous toxiques à des degrés divers soit pour la santé humaine (cancers et maladies neuro-dégénératives) soit pour les écosystèmes ou les deux, soient fixées par rapport aux points d’eau et aux habitations.
Le décret négocié avec les seuls représentants de la FNSEA et de l’industrie chimique ne prend pas en compte les points d’eau et les fossés de drainage ce qui implique une pollution massive de cours d’eau et des nappes phréatiques. Il ne fixe aucune distance d’épandage par rapport aux habitations et montre le peu de cas que nos dirigeants font de notre santé.

Afin de faire entendre notre voix, je vous demande de répondre de toute urgence et massivement à la consultation relative au projet de décret qui encadre les épandages de pesticides. Pour cela il suffit d’utiliser le lien suivant :

http://www.fne.asso.fr/actualites/exigez-le-droit-de-vivre-loindespesticides%C2%A0-participez-%C3%A0-la-consultation?amp%3Bqid=3152297
et/ou
Écrivez un mail à cette adresse : consultations-public.bib.dgal@agriculture.gouv.fr

Pour vous y aider, nous vous proposons de copier copier le texte ci-dessus ou de vous en inspirer.
N’oubliez pas ensuite de partager cet article pour donner de l’ampleur à la mobilisation

Je compte sur vous pour qu’avant le 3 février, la boite aux lettres électronique de la DGAL soit saturée de vos courriels
Amicalement
Eric Feraille - Président FRAPNA


Objet : "arrêté utilisation PPP"

Madame, Monsieur,

Le projet d’arrêté Projet d’arrêté relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants visés à l’article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime est soumis à consultation du public jusqu’au 3 février 2017.

La FRAPNA souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics sur une grave lacune de ce projet d’arrêté, qui ne comporte aucune mesure de protection des riverains vis-à-vis des épandages de pesticides et qui n’assure plus suffisamment la protection des milieux aquatiques.

Notre association demande que les épandages de produits chimiques de synthèse soient notamment encadrés par les dispositions suivantes :

- interdiction de pulvériser des produits à moins 10 mètres des zones adjacentes, qu’il s’agisse de lieux habités ou de zones naturelles (cours d’eau, points d’eau, forêts …) ou cultivées
- en arboriculture, où la pulvérisation se fait en hauteur avec une dispersion beaucoup plus large, interdiction de pulvériser des produits à moins de 50 mètres des lieux d’habitation
- une possibilité de dérogation à ces distances uniquement si la technique de pulvérisation utilisée est à faible dispersion ou si la parcelle traitée est isolée par des obstacles végétaux (comme des haies) ou artificiels (comme des filets).

La FRAPNA rappelle que la consommation de pesticides continue d’augmenter en France.

Pourtant, leurs impacts négatifs sur l’environnement (pollutions des eaux, pertes en biodiversité, appauvrissement des sols, etc.) sont aujourd’hui avérés. Les pesticides imprègnent tous les milieux naturels avec 92% des cours d’eau pollués et dans des régions d’usage intensif, des impacts indiscutables sur la qualité de l’air.

Ainsi, nous demandons que l’arrêté prévoit une interdiction de l’usage des pesticides :

- sur les périmètres de protection de captage rapprochés et à une distance de 10 mètres de ces derniers,
- à au moins 10 mètres des cours d’eau, mares, étangs et fossés de drainage (correspondant à la définition des points d’eau)
- et à au moins 10 mètres des lisières de boisements et des haies.

En outre, l’expertise collective de l’Inserm, publiée en 2013, a mis en évidence une association entre les expositions aux pesticides et certaines pathologies chroniques, notamment certains cancers, certaines maladies neurologiques (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, troubles cognitifs...) et certains troubles de la reproduction et du développement. Dans son récent rapport sur les expositions professionnelles, l’ANSES recommande clairement la réduction du recours aux pesticides ainsi que le renforcement des mesures de prévention. L’enjeu sanitaire est donc également important pour les agriculteurs eux-mêmes.

Il devient impératif de réduire l’exposition des populations et des milieux aquatiques à ces produits. Les Français y sont d’ailleurs de plus en plus attentifs, comme l’a montré le retentissement du dernier reportage de Cash Investigation sur le sujet. Nous y sommes exposés via notre alimentation, mais l’épandage de ces produits est aussi un moment à haut risque de contamination pour les riverains.
C’est pourquoi nous devons mettre tout en œuvre pour réduire rapidement de moitié l’usage des pesticides en France, supprimer les molécules les plus dangereuses pour la santé et l’environnement, mais aussi prendre dès à présent toutes les mesures pour protéger les riverains des épandages de ces produits.

Cordialement,