Revue de presse et d’actualité sur les hydrocarbures non-conventionnels du 1 au 30 Septembre 2016

3 octobre 2016, par PF

De : Laurent Moccozet // lmoccozet@gmail.com
A diffuser librement et largement…

2 Septembre
BP a annoncé jeudi la signature d’un second accord dans le gaz de schiste avec China National Petroleum Corporation (CNPC). Le groupe britannique indique avoir conclu avec la compagnie pétrolière chinoise un contrat de partage de la production concernant l’exploration et le développement de projets de gaz de schiste. Le périmètre concerné porte sur une superficie d’environ 1000 km2 située dans le bassin du Sichuan. En mars dernier, les deux groupes avaient entériné un premier accord concernant le bloc Neijiang-Dazu. BP rappelle que le gaz de schiste devrait représenter d’ici à 2035 le quart de la production gazière mondiale.
http://votreargent.lexpress.fr/bourse-de-paris/bp-nouveau-contrat-dans-le-gaz-de-schiste-en-chine_1826315.html

Réchauffement climatique : enfin, les assureurs se rebiffent. Quand la #Finance s’exprime et met le holà, tout le monde pense qu’il faille s’incliner. Qui sont les grands réassureurs ? Des compagnies suisses, russes, nord-américaines, &c., détenant plus d’un trillion de dollars, auxquelles participent des myriades de fonds de pensions, des centaines de familles dirigeantes du monde entier. Ils viennent quasiment de sommer le G20 de mettre fin à l’exploitation des énergies fossiles dès 2020. Oui, sous quatre ans. Et cela inclut l’extraction de gaz de schiste. Pourquoi ? Parce que cela devient intenable. Les compagnies d’assurances et de réassurances ne peuvent plus faire face aux catastrophes climatiques. Que les victimes ne puissent plus être indemnisées importe… subsidiairement. Mais que les actionnaires voient leurs dividendes fortement diminués, là, c’est le sort des dirigeants, grassement rétribués, qui est sur la sellette.
http://fr.blastingnews.com/opinions/2016/09/rechauffement-climatique-enfin-les-assureurs-se-rebiffent-001094905.html

3 Septembre
Des projets d’extraction du gaz de schiste inquiètent sur les deux rives du Lac Léman. Français et Suisses, main dans la main pour dire non au gaz de schiste : les habitants des deux rives du lac Léman manifestent contre des projets de forage, samedi 3 septembre près de Montreux. Un nouvel exemple de la fronde contre ce gaz naturel qui touche toute la planète.
http://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/gaz-de-schiste/des-projets-d-extraction-du-gaz-de-schiste-inquietent-sur-les-deux-rives-du-lac-leman_1806823.html

Manifestation contre le gaz de schiste avortée à Villeneuve. Les participants se sont réunis au bord du lac sans savoir si la manifestation était autorisée, la situation étant restée confuse jusqu’au bout. Une centaine de personnes ont convergé samedi après-midi vers Villeneuve (VD) pour s’opposer aux forages d’hydrocarbures, notamment dans le Léman. Comme en mai dernier, ils n’avaient pas obtenu l’autorisation de manifester jusqu’au site voisin de Noville. Les participants se sont réunis au bord du lac pour écouter quelques intervenants, puis ils se sont dispersés. Beaucoup ne savaient pas si le rassemblement était autorisé ou non, la situation étant restée confuse jusqu’au bout.
http://www.tdg.ch/suisse/manifestation-gaz-schiste-avortee/story/27601191

Un séisme de magnitude 5,6 a été enregistré aux États-Unis ce samedi. L’épicentre se situe à Pawnee, à 119 km au Nord-Est de la ville d’Oklahoma City. Selon CNN, la secousse a été ressentie dans sept états américains : Nebraska, Iowa, Kansas, Missouri, Oklahoma, Arkansas, Texas. La région est au coeur d’une zone sismique en raison de l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique selon une nouvelle carte des risques sismiques aux États-Unis publiée par l’USGS, l’institut américain de géophysique, en mars 2016. Selon l’USGS, la technique utilisée pour extraire pétrole et gaz de schiste provoque une augmentation significative des tremblements de terre. Cette méthode de la fracturation hydraulique consiste à injecter à haute pression de l’eau mélangée à du sable et à des produits chimiques pour fracturer les formations rocheuses du sous-sol et en extraire le pétrole et le gaz. L’eau sale qui est aussi récupérée dans ce processus est ensuite réinjectée dans d’autres puits, modifiant la pression sur les lignes de faille, selon les experts de l’USGS. L’Oklahoma comptait 4 500 puits de ce type fin 2015, dont 3 200 opèraient quotidiennement.
http://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/seisme-de-magnitude-56-ce-samedi-aux-etats-unis-4450201

4 Septembre
La multiplication des tremblements de terre liés à l’extraction des gaz et pétrole de schiste aux Etats Unis emmène les états à prendre des mesures. Après la survenue vendredi d’un tremblement de terre de magnitude 5,6 dans l’Oklahoma, le gouverneur a décidé de mettre à l’arrêt 37 exploitations gazières par fracturation hydraulique. Suspectée depuis des années de favoriser les séismes, cette méthode d’extraction des gaz et et sables bitumineux est de plus en plus controversée. En Mars dernier, un rapport de L’USGS (Institut d’études géologiques des États-Unis) mettait en causes ces exploitations montrant clairement une augmentation du nombres de séismes induits dans les six États pratiquants la fracturation (Oklahoma, Kansas, Texas, Colorado, nouveau Mexique et Texas).
https://www.franceinter.fr/emissions/la-une-de-la-science/la-une-de-la-science-05-septembre-2016

6 Septembre
Le combat contre la géothermie profonde se matérialise. La géothermie profonde est désormais combattue à coups d’arguments. Le comité de l’association Citoyens Responsables Jura a planché sur le projet de géothermie profonde qui pourrait voir le jour à Glovelier. Il a livré ses résultats mardi. Il s’est également appuyé sur l’avis de plusieurs spécialistes dans différents domaines pour réaliser un dossier complet, qui met en exergue tous les points négatifs liés à la construction d’une centrale géothermique dans le Jura. En parallèle, l’association annonce que sa récolte de signature en faveur de l’initiative cantonale « contre la géothermie profonde dans le Jura » va bon train. Le président de l’association, Jack Aubry, a avancé divers arguments qui mettent en cause la crédibilité du projet de géothermie profonde dans le Jura. Il affirme que les promoteurs veulent se baser sur l’expérience ratée de Bâle pour ne pas commettre les mêmes erreurs dans le Jura. Pour rappel, la construction d’une centrale géothermique avait provoqué un séisme d’une magnitude de 3,4 sur l’échelle de Richter, ce qui avait engendré des dégâts matériels à hauteur de 10’000’000 de francs dans la cité rhénane. Selon le président de l’association, « on veut nous faire croire à un nouveau concept de multi-fissures, qui serait moins dangereux, mais c’est faux ». Jack Aubry affirme que 12’000 m3 d’eau avaient été injectés en six jours à Bâle. Selon lui, à Glovelier, cela ne prendrait que trois jours. En tout et pour tout, pour la fracturation hydraulique, il est prévu d’utiliser 400’000’000 de litres d’eau pour cette centrale. Elle serait puisée dans le Tabeillon, selon Jack Aubry, et, s’il y a un manque, les promoteurs le comblerait avec de l’eau potable que nous avons en réserve.
http://www.rfj.ch/rfj/Actualite/Region/20160906-Le-combat-contre-la-geothermie-profonde-se-materialise.html

7 septembre
Bénéficiant des réserves en gaz de schiste comptant parmi les plus importantes au monde, la Chine patine sur l’exploitation de son gigantesque potentiel. Plusieurs raisons principales expliquent ces difficultés. Comptant plus de 31 500 milliards de mètres cubes de gaz de schiste, la Chine est assis sur un véritable trésor énergétique. Un trésor d’autant plus précieux car d’un côté l’économie nationale ralentit et de l’autre la demande mondiale en gaz est appelée à croître régulièrement d’ici les vingt prochaines années. Une aubaine pour le pays qui pourrait alors tabler sur un relais de croissance particulièrement bienvenu car avec une telle énergie abondante les effets positifs ne manqueraient pas : recettes commerciales en hausse avec une revente sur les marchés internationaux du précieux gaz et soutien important à l’économie domestique via une énergie abondante et bon marché. Sauf que les prévisions d’extraction de gaz de schiste ont du rapidement être revues à une franche baisse. Tandis que Pékin planchait sur une production de l’ordre de 60 milliards de mètres cubes en 2020, les estimations sont dorénavant ramenées à moins de la moitié de ces quantités.
http://www.legazdeschiste.fr/exploitation-en-asie-pacifique/07092016,pourquoi-la-chine-peine-a-exploiter-son-immense-quantite-de-gaz-de-schiste,1294.html

Le 3 septembre, l’État d’Oklahoma, dans le sud des États-Unis, a été frappé par le plus important séisme de son histoire. Un tremblement de terre causé par l’exploitation du gaz de schiste dans la région. Une thèse crédible difficile à démontrer. Le séisme survenu le 3 septembre dans l’État d’Oklahoma est devenu le “mystère” pour la presse américaine. Quatre jours après avoir frappé la ville de Pawnee, l’origine du plus puissant tremblement de terre recensé dans cette région intrigue les scientifiques et inquiète les industriels du secteur du gaz de schiste, très présents et influents dans cet État du sud des États-Unis. Car d’aucuns soupçonne la fracturation hydraulique d’être à l’origine de ce séisme de magnitude 5.6. Cette technique utilisée lors de la récupération du gaz ou du pétrole de schiste consiste à injecter à haute pression de l’eau, mélangée à du sable et à d’autres éléments chimiques à plusieurs mètres sous terre. “Le lien qui peut exister entre l’extraction de gaz ou d’autres matières premières et des mini-séismes [d’une magnitude maximum de 3 sur l’échelle de Richter, NDLR] est largement accepté depuis des décennies, mais il n’a jamais pu être prouvé qu’un événement sismique modéré ou puissant était directement dû à l’homme”, explique Charles Vigny, directeur du laboratoire de géologie de l’École normale supérieure (ENS).
http://www.france24.com/fr/20160907-gaz-schiste-mystere-seisme-oklahoma-fracturation-hydraulique-energie-etats-unis

8 Septembre
De l’eau du Léman dans le gaz de schiste. Après celles de Noville, les autorités de Villeneuve ont interdit la marche de protestation contre le forage exploratoire de gaz de schiste dans le Léman. Interview de Pierre Martin, porte-parole du collectif Halte aux forages. Une manifestation anti-forage a été annulée à Villeneuve. C’est la deuxième fois dans la région depuis l’interdiction en mai d’un rassemblement à Noville. Retour sur ces événements avec Pierre Martin, porte-parole du collectif citoyens « Halte aux forages Vaud ».
http://www.gauchebdo.ch/2016/09/07/de-leau-du-leman-dans-le-gaz-de-schiste/

9 Septembre
Total a annoncé vendredi qu’il allait débourser 558 millions de dollars pour acquérir les 75% de parts détenus par la société américaine Chesapeake dans leur co-entreprise exploitant du gaz de schiste de la formation du Barnett, au Texas. L’énergéticien français possédait déjà 25% de cette société depuis 2009. "Les actifs concernés par cette transaction comprennent des droits miniers et d’exploitation sur une surface d’environ 870 kilomètres carrés, des puits, des installations et des bâtiments", détaille le groupe dans un communiqué en soulignant que la production représente environ 65.000 barils équivalent pétrole par jour en 2016. Total s’était engagé dans ce projet au moment où le gaz de schiste était en plein boom aux Etats-Unis. Alors que les cours de ce produit ont dégringolé ces dernières années, Chesapeake a fait part de son intention de vendre ses parts et Total a exercé son droit de préemption.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/total-se-renforce-dans-le-gaz-de-schiste-aux-etats-unis-09-09-2016-6107015.php

10 Septembre
La candidate démocrate ambitionne en effet de faire des Etats-Unis une « super-puissance des énergies propres » si elle est élue. L’ancienne Secrétaire d’Etat annonce vouloir repenser l’infrastructure énergétique du pays qui dépend fortement du pétrole. Mais - un comble ! - elle se dit favorable à la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste et ne semble pas remettre en cause l’extraction d’énergies fossiles sur le sol américain. Comment le pourrait-elle, face aux lobbies pétroliers dont le poids demeure considérable aux Etats-Unis comme ailleurs dans le monde ?
http://www.hebdo.ch/les-blogs/le-b%C3%A9-philippe-journaliste/le-d%C3%A9ni-%C3%A9cologique-du-monde-politique

Les bonnes intentions du Canada et la dure réalité. Les producteurs de pétrole des sables bitumineux veulent à tout prix continuer d’en produire... et d’en exporter. Le projet d’oléoduc Énergie Est soulève la controverse qu’on sait et, dans les discussions, l’argument du développement économique et des emplois pèse toujours lourd (on l’a vu avec la coalition patronale syndicale qui s’est formée au Québec pour dire « Oui à Énergie Est »). Au Québec, l’exploitation du pétrole dans un milieu aussi fragile que l’île d’Anticosti n’est pas impossible. La menace de l’exploitation du gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent n’est pas écartée.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2016/09/09/002-climat-canada-intentions-realites-yanick-villedieu.shtml

11 septembre
Après plusieurs mois de mobilisation, le gouvernement américain est finalement intervenu : vendredi 9 septembre, l’administration Obama a demandé le gel d’un projet de construction d’un oléoduc dénoncé par les Indiens dans le Dakota du Nord. La balle reste néanmoins dans le camp de la justice. Depuis l’essor du gaz de schiste, le Dakota du Nord est un État qui pèse lourd dans la balance énergétique américaine. Encore faut-il pouvoir acheminer l’or noir des plaines du nord, situées non loin de la frontière canadienne, vers les lieux d’habitation et vers les raffineries. Tel est le but du Dakota Access Pipeline, qui doit traverser quatre États américains pour faire couler le pétrole jusque dans l’Illinois, dont Chicago est la grande ville. Mais en chemin, le projet traverse aussi des terres indiennes, y compris des sites sacrés où sont enterrés des ancêtres de la tribu sioux de Standing Rock. Pour cette communauté, ce projet représente également une menace environnementale, risquant de contaminer des sources d’eau potable en cas d’accident.
http://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/Dans-le-Dakota-du-Nord-des-Sioux-se-mobilisent-contre-un-oleoduc-2016-09-12-1200788438

Après avoir longtemps soutenu la recherche en faveur de l’exploitation « propre » des gaz de schiste, Arnaud Montebourg semble avoir fait évoluer sa position à l’approche des échéances électorales. Interrogé ce lundi, l’ancien ministre du Redressement productif se positionne sans hésiter contre l’exploitation. « Telle qu’elle est expérimentée ou exploitée aux États-Unis c’est une technologie polluante, ce que j’ai toujours dit », assure-t-il. Ajoutant : « Je ne suis pas favorable au gaz de schiste pour une raison simple c’est qu’aujourd’hui avec la chute du prix du pétrole, les exploitations (…) ne sont plus rentables. (…) Aujourd’hui il n’y a plus d’argent pour financer la recherche et faire évoluer ces technologies, donc j’y suis opposé », déclare-t-il, alors que la mobilisation citoyenne contre l’exploitation des gaz de schiste ne faiblit pas.
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2016/09/12/25001-20160912ARTFIG00097-gaz-de-schiste-arnaud-montebourg-change-son-fusil-d-epaule.php

13 Sept.
Un collectif écologiste a filmé et mis en ligne la réunion d’information financière organisée par Total à Genève début septembre, et perturbée par ses militants. on y voit Patrick Pouyanné, le patron du groupe, énumérer les positions de Total au Qatar quand tout à coup, un participant se lève : « Navré, Monsieur, mais cela me paraît totalement contradictoire avec les objectifs de la COP 21 ». Et de développer sur le réchauffement qu’induisent les opérations de Total dans les forages, les gaz de schiste et sur l’impérative nécessité pour les pays industrialisés de diminuer de 90% leur consommation d’énergies fossiles. Des agents de sécurité se chargent alors de faire sortir le perturbateur, tandis que le directeur général de Total affirme que lui aussi « est intéressé par le climat, largement autant que vous ».
https://www.letemps.ch/suisse/2016/09/13/activistes-chahutent-business-meetings-grands-hotels

14 Sept.
Maghreb : Pour une transition et une sécurité énergétiques. Afin d’assurer la couverture des besoins sociaux de leurs peuples, les pays du Maghreb doivent se mettre à la nécessaire transition énergétique. Elle peut être définie comme le passage d’une civilisation humaine construite sur une énergie essentiellement fossile, polluante, abondante et peu chère à une civilisation où l’énergie est renouvelable, rare, chère et moins polluante ayant pour objectif le remplacement à terme des énergies de stock (pétrole, charbon, gaz, uranium) par les énergies de flux (éolien, solaire, biomasse). Aussi s’agit-il de cerner le concept de transition énergétique impliquant de bien répondre à six questions essentielles. Premièrement, le développement actuel de l’extraction d’énergies fossiles dites « non conventionnelles », telles que les gaz de schiste ou le pétrole off-shore profond, peut repousser le pic, sans pour autant modifier le caractère épuisable de ces ressources. Deuxièmement, si l’humanité généralisait le mode de consommation énergétique des pays riches, il nous faudrait les ressources de 4 ou 5 planètes, d’où l’urgence d’une adaptation pour un nouveau modèle de consommation.
http://www.lesafriques.com/actualite/maghreb-pour-une-transition-et-une-securite-energetiques.html?Itemid=89

16 Sept.
Total se développe un peu plus dans le gaz de schiste. Malgré les récents déboires de certaines compagnies énergétiques sur le marché du gaz de schiste, le Français Total poursuit sa percée. Le groupe vient en effet de faire l’acquisition d’actifs aux USA. Des investissements ont lieu aux quatre coins du Globe pour grappiller de précieuses parts de marché, surtout au regard du fait que la demande mondiale en gaz est appelée à croître régulièrement au moins jusqu’à 2025. En parallèle des récents mouvements du groupe sur le créneau du gaz dit « conventionnel », Total s’attaque à présent de plus en plus au gaz de schiste. Le groupe vient à ce titre de faire l’acquisition de 75% des actifs de la compagnie énergétique US Chesapeake dans les gisements situés dans la partie nord du Texas. Total augmentant ainsi sa participation de 25% à 75% donc sur ces actifs.
https://www.lejournaleconomique.com/2016/09/16/total-se-developpe-un-peu-plus-dans-le-gaz-de-schiste/

19 Sept.
Sabine Buis : il existe toujours une menace d’exploitation du gaz de schiste en France. La députée socialiste d’Aubenas rentre d’un voyage d’étude en Amérique du Nord. Elle a rencontré sur place les populations concernées par cette industrie minière et les associations d’opposants. La baisse du coût du pétrole a rangé au second plan le débat autour de l’exploitation du gaz de schiste. Mais la députée socialiste d’Aubenas est certaine qu’une remontée des cours pétroliers risque de faire resurgir ce débat qui n’est toujours pas clos. La députée Sabine Buis a déposé au début de l’année une proposition de loi pour l’interdiction de l’exploitation du gaz de schiste en France. Elle a rendez-vous le 12 octobre avec la ministre de de l’écologie et développement durable Ségolène Royal.
https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/sabine-buis-il-existe-toujours-une-menace-d-exploitation-du-gaz-de-schiste-en-france-1474298625

20 Sept.
Le très secret « Accord sur le commerce des services » torpille la COP21. "Est-ce que l’Etat français sera encore en mesure d’interdire l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste sur son territoire ? Est-ce qu’un Etat pourra refuser des importations de pétrole issu des sables bitumineux canadiens ou avoir une politique volontariste en matière de développement des énergies renouvelables ? Le TiSA et les autres traités en cours de négociation mettent le climat, l’environnement et la démocratie en grand danger."
http://www.ddmagazine.com/201609203062/le-tres-secret-accord-sur-le-commerce-des-services-en-contradiction-avec-la-cop21.html

Urgence climatique : sans la mobilisation citoyenne, rien ne se fera. En France, nous avons commencé l’année 2016 par des manifestations contre l’exploitation des gaz de schiste et contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, deux symboles emblématiques de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de la fuite en avant technologique dans laquelle les décideurs politiques et économiques nous entraînent encore. Quelques semaines plus tard, les plus grandes entreprises pétrolières du monde se réunissaient à Pau pour le MCEDD, le sommet du pétrole offshore, afin de discuter des moyens de forer toujours plus loin et toujours plus profondément les énergies fossiles, preuve que les plus grands industriels qui sont au cœur de la machine à dérégler le climat n’avaient tiré aucune leçon de la COP21, et qu’ils continuaient comme si de rien n’était… à l’exception que cette fois-ci, ce sommet du pétrole offshore a été perturbé trois jours durant par des actions non-violentes et déterminées menées par des centaines d’activistes. Quelques semaines plus tard, c’était la salle de trading de la BNP qui était occupée toute une journée par des militants climat venus dénoncer la poursuite du soutien de la banque au secteur du charbon.
https://reporterre.net/Urgence-climatique-sans-la-mobilisation-citoyenne-rien-ne-se-fera

21 Sept.

Total se relance dans le gaz de schiste aux USA. Le groupe français Total vient de se relancer sur le marché mondial du gaz de schiste en faisant grimper sa prise de participations dans des actifs stratégiques aux Etats-Unis. Lorsque l’on désire comme Total peser de plus en plus lourd sur la balance du marché mondial du gaz naturel, il faut être en mesure d’être à la hauteur de ses ambitions. Et il faut dire que l’épaisse enveloppe de plus de 500 millions de dollars que le groupe vient de mette sur la table au Texas va bel et bien dans ce sens. Car Total E&P USA a récemment fait savoir au cours du mois de septembre qu’il rachetait les 75% des parts détenues jusque là par la société US Chesapeake dans les actifs de la formation de Barnett, située dans le nord du Texas. Une montée en puissance pour le groupe français qui détenait jusqu’à présent seulement 25% des parts. Des actifs qui portent sur les droits miniers et d’exploitation d’une surface d’approximativement 870 km². Puits de forage, bâtiments de production, installations et infrastructures de traitement du gaz... tout est déjà opérationnel. Si le Français met les bouchées doubles sur ce bassin, c’est en raison du fait que son potentiel est des plus prometteurs puisque la production escomptée est de l’ordre de 65 000 barils équivalents pétrole.
http://www.le-gaz.fr/acteurs/21092016,total-se-relance-dans-le-gaz-de-schiste-aux-usa,589.html

Le déficit budgétaire cumulé des six pétromonarchies du Golfe s’élève à 153 milliards de dollars en 2016. C’est une conséquence mécanique de la chute des prix du pétrole qui assèche leurs recettes depuis maintenant plus de deux ans. Le déficit budgétaire cumulé des six pétromonarchies du Golfe atteint des records. Selon une étude publiée mardi au Koweït, ce déficit atteindra 153 milliards de dollars en 2016, après 119 milliards l’an dernier. À lui seul, le poids lourd de la région, l’Arabie saoudite, pèse plus de la moitié de ce déficit (55 %), soit 84 milliards de dollars. Autre conséquence de la chute des prix du baril, soulignée mardi par l’Opep (organisation des pays exportateurs, qui comprend les six pays du Golfe), les investissements dans l’exploration et la production s’effondrent. La chute était de 26 % en 2015 et devrait atteindre encore 22 % cette année. À mesure que des gisements anciens s’épuisent, cette baisse de l’investissement pourrait faire basculer le marché, de la situation actuelle de surproduction vers une pénurie. Laquelle ferait remonter les prix.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/09/21/20002-20160921ARTFIG00004-petrole-deficit-record-pour-les-pays-du-golfe.php

22 Sept.

Aux États-Unis, l’Energy Information Administration (EIA)(1) a publié la semaine dernière la version intégrale de son « Energy Outlook 2016 » qui présente différentes projections sur la situation énergétique américaine à l’horizon 2040. Outre un scénario de référence prenant en compte les tendances technologiques et démographiques actuelles (« business-as-usual »), l’EIA présente un ensemble de scénarios alternatifs différant notamment les uns des autres en matière de croissance économique, de politiques publiques ou encore de progrès technologiques. Parmi les projections du scénario de référence, l’EIA envisage une baisse de la production américaine de pétrole brut d’ici à 2017 à un niveau de 8,6 millions de barils par jour (contre 9,4 Mb/j en 2015), puis une hausse sensible de celle-ci jusqu’à 11,3 Mb/j en 2040 grâce à une forte remontée des cours du pétrole (de moins de 50$/baril en 2017 à plus de 130 $/baril en 2040). La hausse de la production américaine reposera, selon l’EIA, sur l’exploitation croissante des ressources non conventionnelles (« tight oil »), avec une réduction des coûts des technologies employées et une augmentation du taux de récupération de pétrole au niveau de chaque puits. Le scénario de référence postule par ailleurs une augmentation de la production gazière américaine de 54,8% entre 2015 et 2040 malgré une relative stabilité des cours du gaz aux États-Unis. Selon l’EIA, la part du gaz de schiste dans la production gazière américaine devrait passer de 50% en 2015 à 69% en 2040. Notons qu’une forte augmentation des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) est attendue.
http://www.connaissancedesenergies.org/situation-energetique-des-etats-unis-et-projections-lhorizon-2040-160922

26 Sept.
Le Parti travailliste britannique interdira l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique s’il revient aux affaires, a annoncé lundi son porte-parole pour l’énergie et le changement climatique. "La fracturation enferme pour longtemps le Royaume-Uni dans un système énergétique basé sur les carburants fossiles, alors qu’il faudra passer aux énergies renouvelables", a souligné Barry Gardiner, lors du congrès annuel de la formation.
http://www.boursorama.com/actualites/gb-le-labour-propose-d-interdire-la-fracturation-hydraulique-b0a53822af0b6eb6047d254af629a778

Moselle - Un pique-nique pour dire NON au gaz de schiste. Une cinquantaine d’habitants s’est rassemblée dimanche 25 septembre à Altviller, en Moselle-Est, à proximité d’un gisement de "gaz de couche". L’objectif était de sensibiliser la population aux dangers potentiels de ces modes d’extraction. L’endroit que ces militants écologistes ont choisi n’est pas exactement un lieu d’extraction de gaz de schiste...où se pratiquerait la méthode de fracturation hydraulique, puisque cette méthode est interdite en France.
Ce "forage de la Chambre", à proximité d’Altviller, en Moselle Est, est en fait un lieu d’extraction de "gaz de couche" : il va s’agir en faitde stimuler la roche, pour y extraire un gaz présent dans le charbon. Ce forage fait partie d’un total de 16, autorisés pour être exploités. Pour ces personnes qui ont fait le déplacement afin d’exprimer leurs craintes, la problématique est la même : il peut y avoir danger pour l’environnement.
Comme l’un d’eux nous dit... « On ne pense pas suffisament à des problèmes comme celui de l’eau, qui pourrait ne plus être potable, comme cela s’est passé en Australie ».
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/moselle/moselle-un-pique-nique-pour-dire-non-au-gaz-de-schiste-1094259.html

27 Sept.
Le gaz de schiste américain débarque en Ecosse. Un pétrolier venu des Etats-Unis a amené mardi la première cargaison de gaz de schiste au Royaume-Uni où la fracturation hydraulique, vivement critiquée, ne donne lieu à aucune exploitation commerciale. Le navire est arrivé à Grangemouth, une raffinerie située sur la rivière Forth près d’Edimbourg en Ecosse, dont les réserves pétrolières en mer du Nord sont de plus en plus coûteuses à extraire. La musique d’une cornemuse a accompagné le passage du bateau sous le grand pont d’acier de cette rivière, avec 27.500 mètres cubes d’éthane liquéfié à bord. L’entreprise suisse qui a conduit cette livraison, Ineos, a investi quelque 2 milliards de livres (2,3 milliards d’euros) pour monter un "pipeline virtuel", avec huit tankers chargés d’apporter régulièrement des cargaisons de gaz de schiste américain au Royaume-Uni et en Norvège.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/09/27/97002-20160927FILWWW00091-le-gaz-de-schiste-americain-debarque-en-g-b.php

Malgré les risques, la fracturation hydraulique se répand dans les exploitations de pétrole et de gaz offshore. La fracturation hydraulique, ce n’est pas que le gaz de schiste. L’usage de cette technologie extrêmement controversée en raison de ses risques s’est répandu ces dernières années dans les exploitations de pétrole et de gaz offshore au large des côtes américaines, loin des regards du public. Les autorités américaines ont donné leur bénédiction à son extension dans le Golfe du Mexique au moment même où la marée noire du Deepwater Horizon faisait la une des médias internationaux.
http://multinationales.org/Malgre-les-risques-la-fracturation-hydraulique-se-repand-dans-les-exploitations

En Colombie, la paix se fait au détriment de la population rurale et de la nature. Le gaz de schiste est l’un des nouveaux marchés ouverts dans le contexte de la paix. Le pays dispose de 22 blocs d’exploitation identifiés, a déjà signé 7 contrats avec des entreprises comme Ecopetrol et Exxon Mobil, et entend construire 20 puits d’exploration au cours des deux prochaines années. Comme partout ailleurs, des mouvements s’organisent dans le pays pour dénoncer les dangers de la fracturation hydraulique. Carlos Andrés Santiago, avec son association Corporation défense de l’eau, du territoire et des écosystèmes, est l’un d’eux. Le 13 septembre, il a reçu des menaces de mort pour son engagement contre les activités de la compagnie ConocoPhillips dans le département de Cesar.
https://reporterre.net/En-Colombie-la-paix-se-fait-au-detriment-de-la-population-rurale-et-de-la

28 Sept.
"Séismes et déchets toxiques : stop !" Les mots étincellent dans la nuit sur un pont d’Arlington (Texas). Le 7 juin 2016, déclaré Journée nationale d’action contre les problèmes liés à l’extraction de pétrole ou de gaz de schiste, une quarantaine d’initiatives similaires ont été menées dans seize Etats américains. Principale inquiétude : les tremblements de terre. Une crainte renforcée par la publication en mai d’une étude dans la revue Seismological Research Letter, établissant le lien entre la production d’hydrocarbures et la multiplication par six depuis 2008 du nombre de séismes de magnitude 3 ou plus au Texas. Le United States Geological Survey (USGS), l’organisme chargé de la surveillance de l’activité sismique sur le sol américain, a également relevé une augmentation du nombre de séismes dans les Etats du centre et de l’est du pays. En 2015, 1 010 tremblements de terre de magnitude 3 ou plus se sont produits dans cette région, contre une moyenne de vingt-quatre par an avant 2008. "Depuis 2009 et la mise au point de nouvelles techniques d’extraction, la production d’hydrocarbures est à la hausse aux Etats-Unis, explique Arthur McGarr, géophysicien et chef de projet à l’USGS. Or ces procédés génèrent d’énormes quantités d’eaux usées. Plus que la fracturation hydraulique, c’est l’injection sous haute pression de ces déchets dans des puits profonds qui, en réactivant des failles préexistantes, est la cause de l’augmentation de l’activité sismique de ces dernières années."
http://www.geo.fr/photos/reportages-geo/etats-unis-ces-forages-qui-font-trembler-les-americains-162573

« L’Argentine, cas d’école de l’industrie du gaz et du pétrole de schiste ». Interdite dans certains pays, sous moratoire dans d’autres, ou encore autorisée mais fortement critiquée, l’extraction du gaz et du pétrole de schiste crée la controverse. Pour ses conséquences environnementales d’abord. La technique dite du « fracking » est accusée d’affaiblir les sols, de polluer les nappes phréatiques et d’accélérer le réchauffement. Mais aussi pour ses implications sociales, politiques et économiques. L’Argentine est le deuxième pays au monde, après les Etats-Unis, à développer l’extraction du gaz et du pétrole de schiste de manière industrielle et massive.
http://www.tdg.ch/monde/ameriques/argentine-cas-decole-lindustrie-gaz-petrole-schiste/story/11469306

Le gouvernement Trudeau a approuvé mardi soir un imposant projet d’exportation de gaz naturel liquéfié à partir de la côte ouest canadienne. Ce projet de 36 milliards de dollars, qui permettra de faciliter la mise en marché de la production gaz de schiste, devrait aussi générer quelques millions de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. En annonçant le feu vert du fédéral, la ministre de l’Environnement Catherine McKenna a évoqué une « annonce importante pour la Colombie-Britannique et le Canada ». Selon elle, il s’agit d’un projet qui permettra de mettre en marché le gaz naturel du pays « tout en protégeant l’environnement ». Mme McKenna a également évoqué une autorisation basée « sur la science », « responsable » et basée sur une évaluation environnementale rigoureuse. Le projet Pacific Northwest LNG, dirigé par le géant malaisien Petronas, doit permettre de transporter du gaz naturel de Fort St John, en Colombie-Britannique, vers la côte ouest du pays, dans le secteur de Port Edward. Ce gaz, transporté par un gazoduc de 6 milliards de dollars qui sera construit par TransCanada, doit ensuite être liquéfié afin d’être exporté vers le marché asiatique, à bord de navires méthaniers. Ce projet doit permettre, à terme, le maintien de 300 emplois directs permanents.
http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/481019/ottawa-approuve-le-plus-gros-projet-d-exportation-de-gaz-naturel-de-l-histoire-canadienne

29 Sept.
Etats-Unis : mythes et réalités autour de la reprise industrielle. Tout d’abord, l’exploitation des sources d’énergie non conventionnelles n’a pas eu un effet aussi massif que ce qui avait été prédit, en tout cas pas sur la compétitivité du secteur manufacturier. Certes, le prix du gaz naturel s’est drastiquement réduit sur la dernière décennie. Cette baisse a favorisé le dynamisme de la demande, d’une part, et a amélioré d’autre part la structure de coûts d’un nombre restreint de secteurs gazo-intensifs. Parce qu’elles utilisent le gaz naturel comme source d’énergie et comme matière première, certaines industries ont pu tirer pleinement profit de cette nouvelle abondance ; elles connaissent un essor remarquable, à l’image de la chimie de base. L’American Chemistry Council recensait fin 2014 près de 200 projets d’investissements, drainant au total 123 milliards de dollars. Autant de menaces pour l’industrie chimique européenne, déjà déstabilisée par le développement d’énormes capacités au Moyen-Orient. Cette nouvelle ruée vers l’or montre toutefois des signes d’essoufflement : le prix du gaz naturel évoluant autour des 3 dollars le MBtu, de nombreux sites éprouvent les plus grandes difficultés à rester rentables. La chute des cours du pétrole a également conduit la plupart des opérateurs à ralentir leurs investissements dans le pétrole de schiste. Par ailleurs, l’impact du facteur énergétique sur la compétitivité coût de l’industrie est fréquemment surestimé. La baisse du coût de l’électricité pour les clients industriels, longtemps annoncée, ne se vérifie pas dans les faits et 92 % de l’emploi manufacturier est situé dans des secteurs où les dépenses énergétiques représentent moins d’1 % des coûts de production. Finalement, les 830 000 emplois créés dans l’industrie américaine depuis 2010 n’ont que peu à voir avec « l’effet gaz de schistes ».
http://www.entreprise.news/etats-unis-mythes-realites-autour-de-reprise-industrielle/

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