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1 Juin
Le groupe français Total a annoncé aux autorités qu’il renonce à la licence d’exploration de gaz de schiste dont il disposait dans le Jutland, au Danemark, qui sera retournée à l’Agence danoise de l’énergie. Celle-ci a indiqué ce matin dans un communiqué qu’elle n’en délivrera pas d’autres pour le moment. Total avait obtenu deux permis d’exploration en 2010. Sur le premier (1/10 Nordjylland), un puits d’exploration verticale sans fracturation hydraulique avait été foré en 2015, mais ses résultats "ne permettent pas d’envisager une exploitation commerciale", explique la société dans son document de référence. L’autre permis (2/10 Nordsjaelland) avait été rendu dès juillet 2015 car son potentiel estimé était trop faible.
http://www.boursier.com/actions/actualites/news/total-renonce-a-sa-seconde-licence-d-exploration-dans-le-gaz-de-schiste-danois-687614.html
France Libertés et l’Observatoire des multinationales publient aujourd’hui un rapport intitulé « Droit à l’eau et industries extractives : la responsabilité des multinationales ». Un enjeu fondamental pour les droits de l’Homme comme pour l’environnement. Les conséquences de l’exploitation effrénée de nos ressources sur l’environnement et sur les droits de l’homme sont déjà terribles. L’extractivisme est basé sur l’excès pour répondre aux besoins de nos sociétés de surconsommation. Les industries extractives regroupent toutes les activités qui touchent à l’extraction de minéraux sous forme solide, liquide ou gazeuse, ce qui inclut donc les minerais, les hydrocarbures et les gaz.
Concrètement, ce sont par exemples les mines à ciel ouvert ou les forages de gaz de schiste. Ces activités extractives polluent massivement et causent des dommages irrémédiables aux écosystèmes. Elles engendrent des catastrophes écologiques et sanitaires. Dernier exemple en date : l’incendie qui dévaste la région de Fort McMurray au Canada est directement lié aux exploitations de sables bitumineux.
http://www.newspress.fr/Communique_FR_296813_574.aspx
2 Juin
Pour la première fois depuis 2011, un puits va être exploité en Angleterre en mettant en œuvre la fracturation hydraulique. Depuis 2011, la Grande-Bretagne avait stoppé toute exploration et test de forage de puits de gaz de schiste car la fracturation hydraulique avait alors été jugée responsable des séismes enregistrés dans le Lancashire, au nord-ouest de l’Angleterre. Cinq ans après, les autorités locales viennent de donner leur feu vert à la société Third Energy pour mener des opérations de recherche de gaz de schiste en employant à nouveau le fracking comme méthode d’extraction. Les opérations se dérouleront dans le nord-est de l’Angleterre, à proximité du village de Kirby Misperton pour un démarrage attendu d’ici quelques semaines à peine. Cette autorisation accordée au niveau local fait suite à la volonté de David Cameron de lancer le filon du gaz de schiste dans le Royaume, considéré comme l’une des régions d’Europe les plus porteuses en termes de réserves. D’autant que les champs pétrolifères de la Mer du Nord commencent à décliner sérieusement. Le Premier Ministre britannique a fait depuis quelques temps du gaz de schiste l’une des priorités énergétiques pour la Grande-Bretagne.
http://www.legazdeschiste.fr/fracturation-hydraulique/02062016,le-fracking-desormais-autorise-en-grande-bretagne,1289.html
3 Juin
le Président du conseil national du premier parti d’opposition soutenait que « les Républicains doivent être le parti du principe d’innovation plus que du principe de précaution, le parti du gaz de schiste, des OGM, des biotechs. » Les Républicains sont bien partis pour devenir le chef de fil de la régression environnementale.
http://temoignagechretien.fr/articles/biodiversite-la-loi-lepreuve-des-lobbies
7 Juin
Dans le cadre d’une journée destinée aux investisseurs, Shell indique que les forages en eau profonde et la chimie constituent ses priorités pour l’avenir immédiat, avec le gaz de schiste et les énergie nouvelles au-delà.
http://www.lavoixdunord.fr/economie/shell-prevoit-plus-d-economies-grace-a-bg-ia0b0n3555360
8 Juin
Eridan : c’est le nom d’un projet de gazoduc porté par GRTgaz, filiale d’Engie, qui doit s’étendre sur 220 kilomètres dans la vallée du Rhône, pour un coût estimé à 620 millions d’euros. Un projet « aberrant », selon ses critiques, qui passe à proximité de plusieurs sites nucléaires, et dont l’utilité est sujette à caution en raison de la baisse de demande de gaz et des impératifs de la transition énergétique. En arrière-plan se profile la stratégie des géants de l’énergie, comme Total et Engie, pour maintenir leurs positions, et la perspective d’importation massive de gaz de schiste américain ... voire d’exploitation future du gaz de schiste français.
http://multinationales.org/Entre-risque-nucleaire-et-gaz-de-schiste-l-inquietant-projet-de-gazoduc-d-Engie
Avec la première Loi sur les hydrocarbures de l’histoire du Québec, le gouvernement entend donner des droits importants aux entreprises qui souhaitent exploiter le pétrole et le gaz naturel. Le projet de loi présenté mardi prévoit en effet que ces entreprises obtiendront un droit d’expropriation pour lancer leurs projets d’exploitation ainsi que la propriété du sous-sol dès la délivrance d’un permis d’exploration. Selon le rapport de l’évaluation environnementale stratégique sur les hydrocarbures publié la semaine dernière, la production d’énergies fossiles devrait toutefois alourdir le bilan des émissions de gaz à effet de serre de la province. Les projets que le gouvernement Couillard finance et encourage en Gaspésie pourraient aussi générer des émissions de gaz à effet de serre aussi intenses que celles du pétrole et du gaz de schiste, selon une étude du ministère de l’Environnement.
http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/472874/quebec-donne-aux-petrolieres-le-droit-d-exproprier
9 Juin
La remontée des prix du pétrole va « remettre au cœur du débat la question de la répartition de la richesse nationale ». Aux Etats-Unis, c’est un scénario noir que vit le secteur du pétrole et du gaz de schiste : baisse de la rentabilité des sociétés, baisse des capacités de production, surendettement et faillites en cascade. En Arabie saoudite, les autorités changent de politique économique avec des risques pour la stabilité sociale et politique : austérité budgétaire, fin des subventions et des aides, licenciements massifs.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/06/09/la-remontee-des-prix-du-petrole-va-remettre-au-c-ur-du-debat-la-question-de-la-repartition-de-la-richesse-nationale_4944510_3232.html
Alsace : une première usine alimentée en énergie par la géothermie profonde. La technique de forage, appelée EGS (Enhanced Geothermal System) « n’a rien à voir » avec la controversée fracturation hydraulique des gaz de schiste, car elle puise l’eau dans des failles naturelles existantes, sans devoir effectuer des injections massives de matière, souligne de son côté Bernard Kempf, directeur du développement d’ES. Les promoteurs du projet ont également pris soin d’installer, dans un rayon de quelques kilomètres autour du forage, des stations de mesure et de contrôle de la sismicité, afin de réduire le risque de provoquer de légères secousses.
12 Juin
La perspective d’un âge d’or du gaz semble s’éloigner. En 2012, il était alors entre autres envisagé un triplement de la production de gaz « non conventionnel » à l’horizon 2035, avec une exploitation étendue au monde entier et pas seulement aux États-Unis comme c’est encore majoritairement le cas. Le gaz naturel a souvent été présenté comme l’énergie fossile la plus susceptible d’accompagner le développement des énergies renouvelables dans le cadre de la transition énergétique (palliant notamment l’intermittence de certaines d’entre elles), sa combustion émettant moins de gaz à effet de serre que celle du charbon ou du pétrole. La demande d’énergie mondiale a toutefois subi les effets du ralentissement économique et de la baisse de l’intensité énergétique. Le gaz doit en outre faire face à la concurrence d’un charbon très bon marché et des énergies renouvelables dont les coûts sont également en forte baisse et qui bénéficient de nombreuses politiques de soutien.
http://www.connaissancedesenergies.org/l-age-dor-du-gaz-nest-pas-venu-160613
14 Juin
Canada : plus de 90 % des séismes sont dus à la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste. Une vaste étude très complète et publiée dans le journal scientifique Seismological Research Letters démontre l’ampleur du phénomène. D’après cette dernière, l’immense majorité (90 à 95 %) des tremblements de terre possiblement ressentis (magnitude supérieure à 3) par les populations dans le large bassin sédimentaire à l’Ouest du Canada (plus de 450 000 kilomètre carrés couverts par cette étude) lors de ces cinq dernière années, sont la résultante directe des activités liées à la fracturation hydraulique. L’étude lancée en 2011, porte sur une période plus large allant de 1985 à 2015, ce qui permet de mettre en comparaison la situation sismique de la région avant la démultiplication des activités de forage. Le résultats de l’étude sont éloquents : « Plus de 60 % des tremblements de terre sont directement liés à la fracturation et 30 à 35 % aux puits d’évacuation des eaux usées » , selon Gail M. Atkinson, professeure à l’Université de Western Ontario. Les risques vont bien au delà des problèmes de tremblements de terre. En effet selon une étude de la Bibliothèque du Parlement Canadien datant de 2015, 50 à 80 % de l’eau mélangée aux autres fluides pour fracturer la roche, retournent à la surface en passant par les puits d’évacuation des eaux usées, qui sont censés éviter ce type de contamination.
http://www.notre-planete.info/actualites/4488-fracturation-hydraulique-gaz-de-schiste-seismes
Grâce à la baisse de leurs coûts, les énergies renouvelables vont continuer à se développer massivement dans les prochaines années jusqu’à produire 70% de l’électricité européenne en 2040 et dépasser le gaz aux Etats-Unis. Malgré le boom du gaz de schiste, la part du gaz va elle décliner de 33% à 31% sur la même période. "Une conclusion qui peut surprendre, c’est que nos prévisions ne montrent pas un âge d’or du gaz, sauf en Amérique du Nord. Comme source d’électricité au niveau mondial, le gaz sera dépassé par les renouvelables en 2027. Il faudra attendre 2037 pour que les renouvelables dépassent le charbon", commente Elena Giannakopoulou, économiste de l’énergie.
http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/20160614.OBS2506/l-energie-renouvelable-fournira-70-de-l-electricite-d-europe-en-2040.html
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